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C’est peut-être à cela qu’il faut attribuer pour une part la rareté de la ladrerie généralisée chez le sanglier, dont les conditions d’existence sont si différentes de celles du porc domestique.

Les auteurs se sont divisés sur la question de savoir si la ladrerie peut être congénitale.

Hervieux, Toggia et Dupuy, ayant observé de jeunes porcs atteints de ladrerie presque après la naissance, ont conclu à l’hérédité du mal. On ne peut admettre ici l’hérédité dans l’expression réelle du mot, mais il se peut que la mère, ayant été infectée au moment où elle était déjà pleine, des embryons du tænia aient été entraînés dans le placenta et dans le fœtus ; ce fait, en tout cas, est rare, d’une part, parce que le porc ne s’infecte guère plus quand il est d’un certain âge, et que, d’un autre côté, les embryons d’helminthes ne peuvent que difficilement traverser le placenta ; c’est pourquoi que, sur douze cochonnets d’une même portée, Hervieux n’en a trouvé que deux de ladres.

Pour en finir avec les origines de la ladrerie, disons qu’il n’est pas impossible que les cysticerques de la conjonctive ou des plis de l’anus proviennent d’œufs de tænia qui se soient accolés sur ces parties et qui s’y soient développés. C’est par un procédé analogue probablement que les cysticerques se fixent sous la muqueuse linguale, en nombre relativement si considérable, et les cas d’absence de vésicules sublinguales sont peut-être ceux dans lesquels les cucurbitins ont