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FLEURS DES MORTS


Ô chrysanthèmes, fleurs d’or,
fleurissez les pauvres morts ;
chrysanthèmes, fleurissez
pour les pauvres trépassés…
Mais, sous la terre enfermés,
ils ne connaîtront jamais
vos pétales embaumés[1] :
dans leurs tristes monuments
las ! ils verront seulement
vos racines : c’est pourquoi,
sentimental, à part moi,

  1. Il est bon de faire observer que les chrysanthèmes sentent plutôt mauvais.
    (Note de l’auteur.)