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CHAPITRE I

tures s’approchera sans cesse d’un dernier état qui est l’objet de la question, et qui aurait la propriété de subsister de lui-même et de se conserver sans aucun changement, pourvu que la surface du foyer fût maintenue à la température et l’air extérieur à la température

Dans cet état permanent que l’on veut déterminer, l’air intérieur conserve une température fixe la température de la surface intérieure de l’enceinte solide a aussi une valeur fixe enfin la surface extérieure qui termine cette enceinte, conserve une température moindre que mais plus grande que Les quantités et sont connues, et les quantités et sont inconnues.

C’est dans l’excès de la température sur celle de l’air extérieur que consiste le degré de l’échauffement ; il dépend évidemment de l’étendue de la surface échauffante et de sa température il dépend aussi de l’épaisseur de l’enceinte, de l’étendue de la surface qui la termine, de la facilité avec laquelle la chaleur pénètre sa surface intérieure ou celle qui lui est opposée ; enfin de la conducibilité spécifique de la masse solide qui forme l’enceinte ; car si l’un quelconque de ces éléments venait à être changé, les autres demeurant les mêmes, le degré de l’échauffement varierait aussi. Il s’agit de déterminer comment toutes ces quantités entrent dans la valeur de

82.

L’enceinte solide est terminée par deux surfaces égales, dont chacune est maintenue à une température fixe ; chaque élément prismatique du solide compris entre deux portions opposées de ces surfaces, et les normales élevées sur le contour des bases, est donc dans le même état que s’il ap-