corps ne possèdent point au même degré la faculté de contenir la chaleur, de la recevoir, ou de la transmettre à travers leur superficie, et de la conduire dans l’intérieur de la masse. Ce sont trois qualités spécifiques que notre théorie distingue clairement, et qu’elle apprend à mesurer.
Il est facile de juger combien ces recherches intéressent les sciences physiques et l’économie civile, et quelle peut être leur influence sur les progrès des arts qui exigent l’emploi et la distribution du feu. Elles ont aussi une relation nécessaire avec le système du monde, et l’on connaît ces rapports, si l’on considère les grands phénomènes qui s’accomplissent près de la surface du globe terrestre.
En effet, le rayon du soleil dans lequel cette planète est incessamment plongée, pénètre l’air, la terre et les eaux ; ses éléments se divisent, changent de directions dans tous les sens, et pénétrant dans la masse du globe, ils en élèveraient de plus en plus la température moyenne, si cette chaleur ajoutée n’était pas exactement compensée par celle qui s’échappe en rayons de tous les points de la superficie, et se répand dans les cieux.
Les divers climats, inégalement exposés à l’action de la chaleur solaire, ont acquis après un temps