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THÉORIE DE LA CHALEUR.

tous les temps l’attention des géomètres, par l’exactitude rigoureuse de ses éléments et les difficultés d’analyse qui lui sont propres, et sur-tout par l’étendue et l’utilité de ses applications ; car toutes les conséquences qu’elle fournit intéressent la physique générale, les opérations des arts, les usages domestiques ou l’économie civile.

SECTION II.

Notions générales, et définitions préliminaires.

22.

On ne pourrait former que des hypothèses incertaines sur la nature de la chaleur, mais la connaissance des lois mathématiques auxquelles ses effets sont assujétis est indépendante de toute hypothèse ; elle exige seulement l’examen attentif des faits principaux que les observations communes ont indiqués, et qui ont été confirmés par des expériences précises.

Il est donc nécessaire d’exposer, en premier lieu, les résultats généraux des observations, de donner des définitions exactes de tous les éléments du calcul, et d’établir les principes sur lesquels ce calcul doit être fondé.

L’action de la chaleur tend à dilater tous les corps solides, ou liquides, ou aériformes ; c’est cette propriété qui rend sa présence sensible. Les solides et les liquides augmentent de volume, si l’on augmente la quantité de chaleur qu’ils contiennent ; ils se condensent, si on la diminue.

Lorsque toutes les parties d’un corps solide homogène, par exemple, celles d’une masse métallique, sont également