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V

LES EFFETS DE LA VICTOIRE POPULAIRE


Le 14 juillet sonna, comme on sait, le premier coup de cloche de l’émigration. Non seulement le comte d’Artois, les Condé, les Conti, les Polignac, etc., mais des hommes qui avaient donné des gages aux idées nouvelles, comme le duc de Luxembourg, s’empressèrent de partir pour l’étranger. « Il est bien difficile d’entrer dans la véritable liberté par une pareille porte, » dit avec tristesse le duc de La Rochefoucauld, qui comptait parmi les partisans les plus déterminés des réformes. Il avait clairement vu l’influence désastreuse que cette victoire sanglante exercerait sur le peuple, en faisant prévaloir les conseils de la violence, en l’habituant à en appeler à la force, en remettant la direction des événements au pouvoir de