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XI

LES VAINQUEURS DANS LA LIGNE, LA GENDARMERIE NATIONALE
ET LA LÉGION DE POLICE.


Les compagnies soldées de la milice parisienne, formées des anciens gardes-françaises, durèrent environ deux ans. Un décret des premiers jours d’août 1791 en prononça la suppression[1]. Elles devaient d’abord

  1. Cette suppression amena directement la création du Conservatoire de musique. En 1789, Sarrette avait réuni quarante-cinq musiciens provenant du dépôt des gardes-françaises, qui devinrent le noyau de la musique de la garde nationale parisienne. En 1790, la municipalité en augmenta le nombre et se chargea des frais : Après le licenciement des compagnies soldées, ces frais retombèrent sur Sarrette, qui obtint alors du corps municipal l’établissement d’une école gratuite de musique, dont le gouvernement ne tarda pas à payer les professeurs, parce qu’elle fournissait nos armées de musiciens (Poisson, l’Armée et la garde nationale, 1858, in-8o, I, 338).