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LES GARDES-FRANÇAISES.

roi préparait sa fuite : une voiture était attelée tous les soirs et les gardes du corps ne quittaient pas leurs bottes. Au milieu de tous ces bruits, aucun n’inquiétait plus les habitants de Versailles que celui du départ des gardes-françaises de service, qu’on devait renvoyer le soir même, pour laisser leur ville à la merci des régiments étrangers[1].

Comment les soldats aux gardes n’auraient-ils pas pris une part active au siège de la Bastille ? Même avant la journée du 12, ils avaient déjà un pied dans l’insurrection ; le 12 et le 13, ils s’y étaient intimement mêlés : ils ne pouvaient plus s’arrêter maintenant.

  1. Mémoires de Bailly, t. Ier, p. 30.