Page:Fournier - Le Théâtre français au XVIe et au XVIIe siècle, t. 1, Garnier.djvu/69

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Toutes choses me sont propices.

Or ça si j'avais d'aventure [1775]

Quelque petite cure

Valant six vingt livres de rente.

Matthieu


Dites-le moi, mettez en vente,

Je mettrai dessus mon denier.

Guillaume


Comment, Monsieur, il est banquier, [1780]

Il en fait tous les jours trafique.

Eugène


Il en entend mieux la pratique.

Que me voulez-vous donner or' ?

Matthieu


Deux beaux petits cent écus d'or,

Sur lesquels je me payerai. [1785]

Eugène


Allez les quérir, je ferai

Tandis au souper donner ordre.

Mon ami Guillaume il faut mordre,

Et mon argent était failli.

Or ça tu étais assailli [1790]

Ce jour de tous côtés sans moi,

Je t'ai mis hors de tout émoi :

Tes meubles rendus te seront,

Tes créditeurs se payeront,

Ta femme fera paix aussi [1795]

Guillaume


Hé grand merci

Monsieur, je suis du tout à vous.

Eugène


Il faut maintenant qu'entre nous

Tout mon penser je te décèle :

J'aime ta femme, et avec elle [1800]

Je me couche le plus souvent.

Or je veux que dorénavant

J'y puisse sans souci coucher.

Guillaume


Je ne vous y veux empêcher,

Monsieur je ne suis point jaloux, [1805]

Et principalement de vous :

Je meure si j'y nuis en rien

Eugène