Page:Fournier - Le Théâtre français au XVIe et au XVIIe siècle, t. 2, Garnier.djvu/413

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Par l'optique de leurs regards

Me vont pulvériser en cendre.

Toutefois parmi ces ardeurs, [925]

Tes hétéroclites froideurs

Causent une antipéristase :

Ainsi mourant, ne mourant pas,

Je me sens ravir en extase

Entre la vie et le trépas. [930]

Mon coeur devint pusillanime

Au prime aspect de ta beauté,

Et ta Scythique cruauté

Rendit mon esprit cacochyme

Tantôt dans l'Euripe amoureux [935]

Je me crois le plus malheureux

Des individus sublunaires :

Tantôt je me crois transporté

Aux espaces imaginaires

D'une excentrique volupté. [940]

Aussi ton humeur apocryphe

Fait que l'on te nomme en ce temps

Des Hypocondres inconstants

Le véritable hiéroglyphe.

Les grotesques illusions [945]

Des fanatiques visions

Te prennent pour leur hypothèse.

Et dedans mes calamités

Je n'attends que la syndérèse