Le Pays, dans un entrefilet sans signature, insinue que je suis franc-maçon.
Lequel des rédacteurs de ce journal a cru devoir prendre sur lui d’écrire cela ?
Serait-ce M. Gonzalve Desaulniers ? M. Gaston Maillet songerait-il à délaisser la pince du dentiste pour la plume du journaliste ? Mon ami le docteur Marcil aurait-il décidé, pour mieux désormais purger ses clients, de joindre au séné classique le sel raffiné de sa prose ?… Ou plutôt, ces lignes ne viendraient-elles pas tout simplement de M. Godfroy Langlois ?
En ce cas, je m’incline. M. Langlois, chacun sait cela, possède en ces matières une compétence indiscutable ; et, s’il dit que je suis franc-maçon, c’est apparemment que je dois l’être… En fait de maçonnerie ce n’est pas moi qui aurai jamais l’outrecuidance de vouloir lui en remontrer.
⁂ Tout de même, je dois l’avouer, ce n’est pas sans une profonde surprise que j’ai lu le dernier numéro du Pays.
- ↑ Paru dans le Devoir du 10 février 1910 et faisant partie d’une série de billets du soir.