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Page:Fournier - Mon encrier (recueil posthume d'études et d'articles choisis dont deux inédits), Tome II, 1922.djvu/132

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QUE CEUX QUI ONT DES YEUX, VOIENT ![1]



M. l’abbé Camille Roy n’est pas le premier venu. Ancien élève du Collège de Rome, licencié ès-lettres de la Sorbonne, ayant beaucoup voyagé, beaucoup étudié, auteur, en outre, de quelques ouvrages de critique fort estimés, il jouit parmi les siens d’une grande réputation. Depuis longtemps déjà sa compétence littéraire ne fait plus question pour personne. Son autorité est immense. Il est le juge sans appel des auteurs et toutes les productions nouvelles — histoire, roman, poésie — sont définitivement classées dès qu’il a formulé le sentiment qu’elles lui inspirent. Déjà Québec salue en lui l’une de ses gloires. On célèbre son nom des hauteurs de la Grande-Allée aux profondeurs de Saint-Roch et il n’est pas jusqu’à M. d’Hellencourt qui ne s’incline, tout le premier, devant l’étendue de son savoir et la sûreté de son jugement. Bref, il occupe dans notre petit monde intellectuel une position unique et qui donne à sa pensée un poids véritablement exceptionnel.

Or un auteur faisait paraître dernièrement à

  1. Action, 10 août 1912.