Page:Fournier - Mon encrier (recueil posthume d'études et d'articles choisis dont deux inédits), Tome II, 1922.djvu/134

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

se réaliser déjà de brillantes promesses, recherché du public qui aima toujours les jeunes imprudents ! SON LIVRE MÉRITE DEUX FOIS DE PORTER LE TITRE PÉRILLEUX. EN VÉRITÉ, IL DEVAIT S’INTITULER : AU LARGE DE L’ÉCUEIL ![1]

Suit un développement d’environ trois colonnes, petit texte, où M. l’abbé Roy s’efforce d’analyser de son mieux les mérites nombreux de l’ouvrage. Comme il va terminer, cependant, il s’aperçoit qu’il n’a pas encore tout dit :

L’espace me fait ici défaut pour vous faire goûter CES BELLES CHOSES. Mais il n’importe, vous lirez ce livre et vous découvrirez vous-même CES BEAUTÉS AGRÉABLES.

Un accident, où nous eûmes l’autre jour la patte cassée, nous ayant fait des loisirs pour quelques semaines, nous en avons voulu profiter pour découvrir nous-même, à notre tour, « ces beautés agréables ». Après une lecture attentive des trois cent dix-neuf pages qui composent le livre de M. Bernier, nous pouvons dire, en toute conscience, que nous ne regrettons pas d’avoir suivi le conseil de M. l’abbé Roy.

⁂ Sans avoir jamais lu ce livre, vous en connaissez certainement le thème. Il n’est pas neuf. C’est, tout simplement, l’adaptation au Canada de Colette Baudoche, à cette différence près qu’ici c’est la religion, plutôt que le patriotisme, qui s’oppose au triomphe de l’amour. Barrès, René Bazin dans Les

  1. Les majuscules, dans cette citation et celles qui suivent, sont de Jules Foumier.