plique votre système. Oui : beaucoup plus de choses vraiment, je vous assure.
Je vois que vous en doutez ; alors faites-moi, je vous prie, la grâce de m’écouter quelques instants. Averti par votre exemple, je me garderai bien d’opposer des théories à vos théories. Les miennes ne vaudraient peut-être pas plus cher que les vôtres, et je préfère, à vous parler franchement, ne pas prendre un tel risque. Je voudrais seulement, par un rapide examen de votre thèse, essayer ici de semer, s’il est possible, quelques doutes utiles dans votre esprit, en vous faisant voir que le problème auquel vous vous êtes attaqué, et que vous avez si facilement résolu, n’est peut-être pas, au fond, tout à fait aussi simple que vous l’imaginez. Je reprends l’une après l’autre chacune de vos trois propositions.
I
Commençons par la première.
Justement alarmé du dépérissement de la langue française au Canada, vous avez donc voulu tout d’abord, ainsi que je viens de le rappeler, vous rendre exactement compte du mal qui en est cause. Pour le découvrir, ce mal, vous n’avez épargné ni votre temps, ni vos peines ; et vous êtes bien sûr aujourd’hui, à ce qu’il paraît, de l’avoir effectivement découvert. J’ai transcrit ci-dessus le diagnostic qu’après toutes vos