l’entrepont, et depuis le capitaine jusqu’au dernier des moussaillons.
Dès le 26 février, il nous confie qu’il a réussi à faire lire son livre, du commencement à la fin, par quatre passagers.
Un jour (voir page 413) c’est à un religieux qu’il impose cette douce obligation ; et l’instant d’après (p. 413 encore), c’est à un « politicien » retiré des affaires.
Tantôt il rencontre une veuve inconsolable (p. 416), qui vient de lire un roman de Pierre de Coulevain dont elle est fort dégoûtée :
Essayez de lire celui-ci, lui dis-je, ET JE LUI DONNAI LE CENTURION.
Et tantôt (p. 414), il s’attaque à une Juive libre-penseuse :
La controverse, dit-il, s’engagea entre nous, ET JE LUI PARLAI DE MON CENTURION. Elle exprima le désir de le lire, et je le lui mis en mains.
« Mon Centurion » : c’est ainsi qu’il désigne son livre, tout uniment, et jamais certes l’illustre Tartarin, parlant de ses lions, ne fut à la fois plus simple et plus grand.
Ah ! où est-il, le peintre inspiré qui fixera ce poème sur la toile ? Où est-il, le sculpteur de génie qui immortalisera dans le marbre le geste de cet apôtre ? Quel artiste refera pour nous la Coronia, cette nef qui porta, non pas César et sa fortune, mais le juge Routhier et son roman ? Qui nous le montrera lui-même, cet hom-