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LES DELLA ROBBIA.

copies sont du reste exécutés avec plus de facilité que de conscience.

Toutefois, dans cette foule douvrages oi^i l’invention fait défaut et qui sentent la fabrication industrielle, deux monuments méritent d’être cités pour une certaine nouveauté décorative qui les rend intéressants : ce sont précisément la première et la dernière des œuvres de cet artiste trop fécond, — le Lavabo de la sacristie de Sainte-Marie-Nouvelle (1497) et la frise de l’hospice du Ceppo, à Pistoie, figurant les Œ’wrre.î de Miséricorde (1520-1527).

Le Lavabo de Sainte-Marie-Nouvelle rappelle l’ordonnance habituelle des grands retables d’Andréa délia Robbia, et la Vierg’e du fronton, l’entablement, les pilastres en sont même littéralement copiés. Mais Giovanni y a ajouté ces lourdes guirlandes de fruits portées par des putt’i^ qu’il a imitées de Desiderio da Settig’nano, les carreaux de faïence qu’il a placés derrière la vasque de marbre et ce tympan oii il a peint un beau paysage. On se souvient que Vasari — probablement à tort — fait honneur à Luca délia Robbia de l’invention des grandes peintures à plat sur faïence émaillée ; la peinture qui orne le tympan du Lavabo (si curieuse, puisque outre sa valeur décorative elle constitue Tun des tout premiers paysages de Thistoire de la peinture) nous prouve que la technique et l’usage de cette peinture sur émail étaient familiers à Giovanni, quinze ans après la mort de son grand-oncle.

Dans les Œuvres de miséricorde de l’hospice du Ceppo, que Giovanni n’a pu terminer (la Distribution des boissons