Page:Foyer de la mère éducatrice - La mère éducatrice, 1923.djvu/156

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

LA VIEILLE CHANSON À L’ÉTRANGER


On nous communique un Recueil de chants canadiens, édité par la Patrie, Journal du Peuple, de Montréal. Cette édition est faite en français, — le journal aussi, d’ailleurs.

Ce « Recueil » contient les morceaux qui furent chantés a la fête musicale du parc Lafontaine, en août 1922. Nous en extrayons les deux chansons ci-dessous, qui ressemblent fort à nos vieilles chansons des provinces de France. Ce sont les mêmes thèmes et presque les mêmes paroles, et il est tout à fait intéressant d’en faire le rapprochement.


ISABEAU


Isabeau s’y promène
Le long de son jardin.
Le long de son jardin.
Sur le bord de l’île.
Le long de son jardin,
Sur le bord de l’eau,
Sur le bord du vaisseau.


Elle fit une rencontre
De trente matelots,
De trente matelots.
Sur le bord de l’île,
De trente matelots,
Sur le bord de l’eau,
Sur le bord du vaisseau.

Le plus jeune des trente
Il se mit à chanter,
Il se mit à chanter.
Sur le bord de l’île, etc…

— La chanson que tu chantes,
Je voudrais la savoir.
Je voudrais la savoir.
Sur le bord de l’île, etc…

— Embarque dans ma barque,
Je te la chanterai,
Je te la chanterai.
Sur le bord de l’île, etc…

Quand elle fut dans la barque,
Elle se mit à pleurer,
Elle se mit à pleurer.
Sur le bord de l’île, etc…

— Qu’avez-vous donc, la belle,
Qu’a-vous a tant pleurer ?
Qu’a-vous à tant pleurer ?
Sur le bord de l’île, etc…

— Je pleur’ mon anneau d’or.
Dans l’eau-z-il est tombé,
Dans l’eau-z-il est tombé.
Sur le bord de l’île, etc…

— Ne pleurez pas, la belle.
Je vous le plongerai,
Je vous le plongerai.
Sur le bord de l’île, etc…

De la première plonge
Il n’a rien ramené,
Il n’a rien ramené.
Sur le bord de l’île, etc…

De la seconde plonge
L’anneau-z-a voltige,
L’anneau-z-a voltige.
Sur le bord de l’île, etc…

De la troisième plonge
Le galant s’est noyé,
Le galant s’est noyé.
Sur le bord de l’île,
Le galant s’est noyé,
Sur le bord de l’eau,
Sur le bord du vaisseau.


À LA CLAIRE FONTAINE


À la claire fontaine,
M’en allant promener,
J’ai trouvé l’eau si belle
Que je m’y suis baigné.
Lui ya longtemps que je t’aime,
Jamais je ne t’oublierai.

J’ai trouvé l’eau si belle
Que je m’y suis baigné ;
Sous les feuilles d’un chêne,
Je me suis fait sécher.
Lui ya longtemps que je t’aime,
Jamais je ne t’oublierai.

Sous les feuilles d’un chêne,
Je me suis fait sécher ;
Sur la plus haute branche,
Le rossignol chantait.
Lui ya longtemps que je l’aime,
Jamais je ne t’oublierai.

Sur la plus haute branche,
Le rossignol chantait ;
Chante, rossignol, chante,
Toi qui as le cœur gai.
Lui ya longtemps que je t’aime.
Jamais je ne t’oublierai.