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LES CHOSES QUI S’EN VONT

Vers les 4 heures, par là, on voyait descendre les grand’chârettes avec tout leur drégail. Si toutefois, en terminant le repas, on avait vu des tirants dans le nord, qui, faisant mine de se chagriner, donnait à craindre des grêlons pour l’après-midi, on pouvait, au forçail, commencer le serrage aussitôt après le dîner, quittes à faire des veilloches, si le temps menaçait tout de bon. C’est alors que les râteleux devaient se démener ; parfois, ils n’en étaient pas noirs de rire et ils auraient bien recédé leur place au fouleux, pour des petites patates.

Et pourtant, ce pauvre fouleux, n’était pas, lui non plus, aux petits oiseaux. Tant qu’il était dans le ber de la voiture, tout marchait comme sur des roulettes. Mais lorsque le foin dépassait les échelles, c’était une autre paire de manches. Quand les fourchetées lui arrivaient, grosses et drues, sur les jambes ; qu’il lui fallait les placer, se