bleau, la lieta dolcezza del amore, me dit Nino dans son langage harmonieusement sonore.
Puis, tout songeur, avec, sur les lèvres des bribes de la sonate, et dans les yeux, l’imprévu des lignes magiciennes du tableau, je pris, pour redescendre à Via Balbi, la route en lacets qui conduit à la place Fontane Marose qui me parut toute sombre, décolorée. Je me disais alors que la vérité historique pourrait bien nier qu’à Bevagna, alors comme aujourd’hui, il y eut des limites aux champs et des haies aux routes. Je me disais encore que le peintre commit un plaisant anachronisme qui appuya le thaumaturge du XIIIe siècle sur une clôture de pieux. Je me ressaisis aussitôt d’ailleurs : à quoi sert de raisonner. Ne savons-nous pas que la raison ramène toujours à la prose, tandis que l’amour fait rarement autre chose que de la poésie. Nous lui devons encore cette page exquise que le peintre a suavement rimée au temps des Guelfes et des Gibelins peut-être, et qui charme encore au siècle des Gothas, par le