Page:Frère Gilles - Les choses qui s'en vont, 1918.djvu/46

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
46
LES CHOSES QUI S’EN VONT

encore, et je deviens tout à fait sérieux, pour parler de nos gouvernants. Ces messieurs ayant compris que la richesse, la force et la vie, c’est-à-dire, l’avenir d’un pays, lui venaient de la campagne, ont pensé avec raison qu’il fallait d’urgence garder à la terre les nombreuses familles de cultivateurs qui s’établissent dans les villes pour s’y étioler en s’y amoindrissant. Je n’ignore pas les lois et les institutions qu’ils ont créées pour enrayer ce mouvement de désertion du sol ; les nombreux avantages et les primes offertes dans le but de promouvoir la colonisation ; la diffusion systématique, par les écoles et les conférences régionales comme par le livre et la presse, de la science agricole ; tout cela afin d’amener le cultivateur à reconnaître, par sa propre expérience, que la perle de la prospérité avec celle du bonheur sont cachées dans son champ, lequel ne demande qu’à être remué pour livrer ses trésors.

C’est donc avec enthousiasme, que j’applaudis à tout ce qu’une saine poli-