Les moulins-à-farine.
orsque, autrefois, ceux que
nous nommons aujourd’hui les
Grands Maîtres, voulaient
peindre une ruine, leur choix
se portait de préférence sur un château
croulant ou sur un moulin abandonné.
Que l’on feuillette l’histoire des différentes
écoles de peinture ou que l’on visite
les musées, on constate que les
peintres, pour le plus grand nombre,
ont sacrifié à cette mode. Et lors
même qu’ils l’auraient fait pour obéir
aux caprices galants des légendes
moyenâgeuses qui se peuplaient de jolies
meunières devenues châtelaines, il
faudrait les en remercier ; car presque
toujours, ils ont su envelopper la force
hardie de leur technique, d’une si rare
saveur de coloris, que la renommée a
voulu retenir leurs tableautins parmi
ces chefs-d’œuvre qui sont une des
gloires du génie humain.