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APOTHICAIRE


ET


PERRUQUIER




Un salon modeste. Porte au fond. Portes latérales à droite et à gauche. Sur un des côtés, une petite table, avec un couvert, sur laquelle se trouve un jambon, du pain et du vin.


Scène PREMIÈRE

BOUDINET, seul ; il lit une lettre.

« De sorte que mon fils t’arrivera demain juste pour la cérémonie. Faut avouer tout de même que tu es un fier original, avec tes idées !… vouloir que Plumoizeau n’arrive qu’au moment de marcher à l’autel, sans seulement lui donner une journée pour connaître sa future, ça ne s’est jamais vu. Enfin, tu l’as voulu comme cela. Au reste, tu n’auras pas à te plaindre de Plumoizeau, ni ta fille non plus ; c’est un garçon un peu timide en société, mais qui entend joliment son affaire ; pas un apothicaire de la Palisse ne pourrait lui en remontrer. Il est l’inventeur d’un nouveau système hydraulique très-ingénieux qui, nous le croyons tous ici, lui fera le plus grand honneur dans le monde savant. Tu verras, car il t’en apporte un spécimen pour t’en faire présent. Il est très-doux… et