Page:Fréchette - Les Fleurs boréales.djvu/35

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O Temps ! courant fatal où vont nos destinées,
De nos plus chers espoirs aveugle destructeur,
Sois béni ! car, par toi, les tiges moissonnées
Peuvent encor revivre, ô grand consolateur !

Dans l’épreuve, par toi l’espérance nous reste ;
Tu fais, après l’hiver, reverdir les sillons ;
Et tu verses toujours quelque baume céleste
Aux blessures que font tes cruel aiguillons.

Au découragement n’ouvrons jamais nos portes :
Après les jours de froid viennent les jours de mai ;
Et c’est souvent avec ses illusions mortes
Que le cœur se refait un nid plus parfumé !