Page:Fréchette - Les Fleurs boréales.djvu/50

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


L’enfance avec tous ses parfums,
Rayonnante comme un symbole,
Enveloppait d’une auréole,
Les ondes de ses cheveux bruns.

Sa petite âme, à la lumière,
Rose mystique, s’entr’ouvrait ;
Auprès d’elle l’on respirait
Une atmosphère printanière.

Et cependant, reflet furtif,
Malgré la jeunesse et sa sève,
On pouvait voir le pli du rêve
Contracter son sourcil pensif.

C’était une fleur fraîche éclose
Qui sur sa tige se penchait ;
Et la main qui s’en approchait
Craignait d’effeuiller une rose.