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L’enfant de la nature est évangélisé ;
Le soc du laboureur fertilise la plaine ;
Et le surplus doré de sa gerbe trop pleine
Nourrit le vieux monde épuisé !
Des plus purs dévoûments merveilleuse semence !
Qui de vous eût jamais rêvé cette œuvre immense,
Ô Jolliet, et vous, apôtres ingénus,
Vaillants soldats de Dieu, sans orgueil et sans crainte,
Qui portiez le flambeau de la vérité sainte
Dans ces parages inconnus ?
Des volontés du ciel exécuteurs dociles,
Vous fûtes les jalons qui rendent plus faciles
Les durs sentiers où doit marcher l’humanité…
Gloire à vous tous ! du Temps franchissant les abîmes,
Vos noms environnés d’auréoles sublimes
Ont droit à l’immortalité !