Page:Fréchette - Poésies choisies, I, 1908.djvu/297

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

 
Je ne suis pas très vieux ; pourtant j’ai souvenance
Du jour où notre fleuve, après un siècle entier,
Pour la première fois vit un vaisseau de France
Mirer dans ses flots clairs son étendard altier.

Ce jour-là, de nos bords ― bonheur trop éphémère ―
Montait un cri de joie immense et triomphant :
C’était l’enfant perdu qui retrouvait sa mère ;
C’était la mère en pleurs embrassant son enfant !