Page:Fréchette - Poésies choisies, I, 1908.djvu/301

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C’était après les jours sombres de Gravelotte :
La France agonisait.

                         Bazaine Iscariote,
Foulant aux pieds honneur et patrie et serments,
Venait de livrer Metz aux reîtres allemands.
Comme un troupeau de loups sorti des steppes russes,
Une armée, ou plutôt des hordes de Borusses,
Féroces, l’œil en feu, sabre aux dents, vingt contre un,
Après une razzia de Strasbourg à Verdun,
Incendiant les bourgs, détruisant les villages,
Ivres de vin, de sang, de haine et de pillages,