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Page:Fréchette - Poésies choisies, I, 1908.djvu/331

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Ô drapeau ! si jamais un Français te renie,
Que dis-je ? si la France, oubliant tes splendeurs,
Sous un autre guidon cherchait d’autres grandeurs,
Nous, ses enfants lointains, nous l’aimerions encore ;
Mais, fidèles à toi, glorieux tricolore,
Nous te clouerions au mât comme un cher souvenir
Que nos vieillards viendraient saluer et bénir,
En tournant leurs regards vers un temps plus prospère.
Et toi, mon fils, toujours Français comme ton père,
Quand je ne serai plus, que tu seras plus vieux,
Oh ! ne laisse jamais le lâche ou l’envieux
Flétrir ce défenseur de toute cause juste.
Et puis, ô mon enfant, si la bannière auguste
Devait cesser de luire au soleil canadien,
Sois son appui suprême et son dernier gardien !