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PROLOGUE


Quand le rude Équinoxe, avec son froid cortège,
Quitte nos horizons moins inhospitaliers,
Sur nos champs de frimas s’abattent par milliers
Ces visiteurs ailés qu’on nomme oiseaux de neige.

De graines nulle part, nul feuillage aux halliers.
Contre la giboulée et nos vents de Norvège,
Seul le regard d’en haut les abrite, et protège
Ces courriers du soleil en butte aux oiseliers.