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l’art dans l’afrique australe

Chez les Pahouins du Congo on peut retrouver des croyances analogues. Mais les uns et les autres croient plus ou moins aux osselets divinatoires et usent de pratiques superstitieuses, parfois cruelles, d’autres fois simplement saugrenues.

Enfin beaucoup de noirs, comme du reste pas mal de blancs, vivent sans se demander ce qu’ils sont et où ils vont, sans plus penser au passé que se soucier de l’avenir.

Cependant on peut ajouter qu’il y a chez les Bassouto une croyance plus ou moins nette en la vie éternelle, car les morts sont, chez les païens, enterrés assis, ayant près d’eux un peu de grains et de combustible pour le grand réveil.

Il y a là une tradition qu’on retrouve ailleurs, mais il est intéressant de la rencontrer chez des populations qui n’ont jamais été ni idolâtres ni même fétichistes, attachées seulement aux médimo, c’est-à-dire aux esprits des ancêtres et à leur pouvoir supposé.



pot zambézien en bois sculpté