et même tout leur sens caustique. Du reste on prend l’habitude
de ces noms et surnoms, et personne ne pense
pelaelobeaucoup à leur signification. On oublie que le
vieux Matlakala s’appelle « brin de paille » ; tel
autre Dipudimabeleng (les chèvres sont dans le
champ) ; ou encore Khomobolela (le bœuf parle),
et Moyakhomo (celui qui accapare les bœufs).
Tout cela n’est pas beaucoup plus étrange que
de s’appeler comme cet Anglais : Ireleaven (levain
d’irritation) ; ou comme un autre Woodhead
(Tête de bois), ou bien encore Smartenrijke
(riche en douleurs), comme
un Boer de nos environs.
motchotchonono Il y a là aussi, outre des
noms venant de circonstances,
comme Pula (la pluie),
Motchotchonono (comète), etc.,
d’autres provenant
de croyances superstitieuses, car
un nom laid doit éloigner de l’enfant
la maladie ou les accidents,
par exemple ceux de : Nguanatsuene
(enfant de singe), Lefulebe
(mauvaise mort), Mohlokakobo (qui
n’a pas de vêtement) ; sans oublier
Pelaelo, gentille fillette de parents
païens dont le nom veut dire :
« arrière-pensée ». N’oublions pas
non plus le nom au moins bizarre de Mamenyemenye (la mère de