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Page:Frédéric Christol - L'art dans l'Afrique australe, 1911.djvu/20

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XIV
PRÉFACE

bien plus grande que les autres parties du visage. Mais il faut pour les saisir une finesse d’observation qu’on ne rencontre nulle part aussi développée que chez les sauvages.

C’est pour une raison analogue que certains anthropologistes ont cru reconnaître la représentation de l’empreinte des lignes du pouce dans certaines complications de lignes courbes que l’on trouve gravées sur d’anciennes sépultures de la Bretagne. Il n’est pas de signature plus personnelle et moins sujette à la contrefaçon que l’empreinte du pouce, et c’est encore celle dont l’emploi s’est perpétué dans l’usage populaire pour servir de cachet.

Moffat rapporte un usage analogue des bergers béchuanas. « Les bergers béchuanas, dit-il, s’amusent souvent à tracer sur une pierre, avec une autre pierre plate, une espèce de dessin bizarre, où se mêlent confusément des lignes courbes, des zigzags, des cercles et des ovales, représentant à peu près dans leur ensemble un bout de câble, dont les brins seraient enchevêtrés et qui aurait un pouce de large. C’est ce qu’on appelle un lokualo, terme dont nous