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l’art dans l’afrique australe
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Le but de l’artiste, on le voit de reste, était de conserver l’impression saisissante que faisait sur ses compatriotes et sur lui-même la barque royale partant en guerre et d’élever ainsi une sorte de monument à la gloire nationale.


oreillers en bois, sculptés par des magwamba (transvaal



canne, sculptée
par un gwamba

C’est un peu le même désir — de noter un souvenir — qui a poussé un autre « tailleur d’ymaiges » africain des environs de Lourenzo-Marquès, sur la côte de Mozambique, à représenter un léopard dévorant… un Anglais, disait l’auteur à son missionnaire.

Malgré son nez par trop pointu et son immense oreille, la victime fait vraiment pitié. Quant à la bête féroce, si elle n’a pas l’air commode, en revanche sa queue fait une courbe des plus gracieuses et, détail à noter, elle se démonte, ce qui n’est pas là son moindre mérite.

Chez les Magwamba, du Transvaal, qui appartiennent à la même race et à la même famille que nos Bassouto, on peut trouver des travaux qui ne sont pas sans saveur ; par exemple, le monsieur portugais qui fait l’ornement de cette canne ne nous paraît pas inconnu ; il nous semble l’avoir rencontré dans les