l’Afrique australe, des dons musicaux particulièrement dignes
d’être signalés ; ils possèdent
moruhloanaquelques instruments
musique très rudimentaires : des
cueiller faite par costabolé, de bétesdaviolons — setsiba, thomo, setolo-tolo
— formés d’un arc
en une ou plusieurs
pièces sur
lequel est tendue
une corde ; ou une
sorte de tambour,
moropa, dont la
caisse, faite en
terre cuite, est recouverte d’une peau ; ou encore un
moruhloana, quelque chose comme un collier fait de
petits sacs de peau remplis de sable et que le danseur
fixe à sa cheville ; mais les Bassouto sont surtout
doués sous le rapport du chant, du moins ceux
qui ont quelque éducation ; ils apprennent avec la
plus grande facilité les airs les plus compliqués, les
déchiffrent et les chantent en parties avec un entrain
et un ensemble souvent très émouvants.
Somme toute, un esprit attentif et un observateur impartial peuvent être étonnés de la diversité des aptitudes que montrent les indigènes, car, sans rien connaître des règles de l’ornementation et des styles qu’on enseigne dans nos écoles, ces primitifs ont