Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/170

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vait pêcher quelque singularité amusante parfois, intéressante toujours.

Mais où sont les neiges d’antan ? comme dirait Claude Michu, le poète rouennais.

Les industries bizarres ! il n’y en a presque plus à Rouen, et il est probable que d’ici quelques années, il n’y en aura plus du tout. Peut-être même est-il temps de les passer en revue aujourd’hui de crainte qu’on ne les trouve plus demain. Combien reste-t-il encore de Réveille-Matin, de Chineurs, de Dormeurs, d’Éleveurs de vers de terre, de Dresseurs de merles ? Les Gérard, les Graisseurs, les Tire-Bouchons, et les Trouvères eux-mêmes s’en vont ! Types curieux que peu de gens connaissent et qui vivent cependant grâce à une industrie dont ils meurent quelquefois, mais pour laquelle ils n’ont jamais payé de patente.

Passons-les en revue ; ils le méritent, car ils forment un petit peuple à part, nullement banal, nous l’assurons.