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Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/204

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LES GÉRARDS


Miâou… Miâou… Miâou ! »

Pauvres chats de Rouen ! pauvres Minets, Raminagrobis, Kiki et autres. Voici le Gérard qui passe ; sauvez-vous, si vous tenez à ne pas vous transformer en manchon ou en chapeau haut de forme !

C’est que, beaucoup plus que les gros chiens dont le coup de gueule est terrible, mais heureusement rare, le Gérard est votre ennemi.

Ennemi qui ne se réconcilierait avec votre race qu’au jour où vous seriez remplacés le soir dans les rues, près des tas d’ordures, par des lapins, ces lapins dont vous jouez si bien le rôle lorsque le Gérard vous fait sauter malgré vous dans sa grande casserole à moitié pleine d’oignons.

« Miâou… Miâou… Miâou ! »

Ils sont nombreux dans la vieille ville, les individus sans respect de la loi protectrice des animaux et qui soupent volontiers le soir d’un quartier de ce diminutif du tigre, à la fois symbole de l’infidélité et de la douceur des caresses. Ils imitent le miaulement de façon à ce que les chats eux-mêmes s’y méprennent, et ils ont dans leurs larges poches