Inutile de dire que la même lettre peut servir pour toutes les communes du département. On n’a qu’à changer le nom de la localité.
De cette façon, l’historien local a toujours du pain sur la planche et aussitôt qu’il a « traité » dans les conditions qu’il désire, il se met à l’œuvre.
Sa façon de procéder est simple.
Il se rend à la bibliothèque d’abord, cherche tout ce qui a été écrit sur la question, rédige des quantités de notes.
Il va à la préfecture, ensuite, consulte les archives admirablement bien tenues, voit également tout ce qui a été écrit sur la question et rédige également des quantités de notes.
Quand son dossier est à peu près complet, il dresse une table chronologique et fait suivre, année par année, mois par mois, les achats de terre faits par les grands seigneurs, les changements de domaines, etc., etc.
Il arrive de cette façon jusqu’à nos jours ; donne la liste de toutes les municipalités ; parle de l’état des récoltes à telle ou telle époque et parvient à fabriquer un livre qui