Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/269

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Et maintenant, paulo minora… Nous avons expliqué avec des détails les métiers bizarres peu connus. Il en est d’autres, au contraire, qui nourrissent aussi leur homme, mais dont tout le pittoresque s’est enfui à la longue.

Mentionnerons-nous les ramasseurs de bouts de cigares, ces pauvres diables qui peuvent arriver à gagner, lorsqu’ils sont habiles et que le « mégot donne », 3 ou 4 fr. par jour ? Parlerons-nous des chercheurs de mousse, ces petits industriels dont la forêt des Sapins et la forêt Verte sont les magasins ? Signalerons-nous aussi une autre branche de la même industrie, celle des Teigneurs d’herbes, ainsi nommés parce qu’ils séjournent aux abords des ruisseaux où se jette l’eau des teintureries, et transforment ainsi, grâce au liquide qui ne leur coûte rien, la mousse jaunâtre et chétive en une superbe mousse verte qui fait la joie des fleuristes et le bonheur des dames ? Parlerons-nous du chiffonnier, l’antique chiffonnier, en train de rendre son dernier soupir dans une boîte Poubelle ?

Il faudrait alors tomber dans les infiniment petits et examiner, pour ainsi dire, tout ce qui