Aller au contenu

Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/286

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

riches pour offrir ses poésies : on lui donnait quelques gros sous, il bégayait un impromptu et prenait l’aumône pour la juste rémunération de son salaire. Ainsi, en usa-t-il avec le premier Consul, auquel il fit offrir ses œuvres complètes avec dédicaces, par le sous-préfet du Havre, et avec la Contat, lorsqu’elle vint à Rouen :

Ah ! si vous veniez au Parnasse
Que de fêtes et de grandeurs,
Monte sur le cheval Pegase,
J’irai vous présenter des fleurs !

Il faut avouer que cette manière de faire sa cour et d’offrir ses hommages à la fille de la harengère de la place Maubert, n’était pas des moins originales.

Quel que fût le succès de ses pièces sérieuses, de Sophie et Dorval, de Gilles bloqué par les eaux, dans l’Isle Lacroix, qui fut joué au Théâtre de la République, pendant le carnaval de l’an X, le 11 ventôse, avec l’auteur dans le principal rôle ; quel qu’ait été le bruit fait autour de son exhibition dans une scène qu’il avait intercalée dans le Mameluck à Paris, exhibition qui fut interdite provisoirement