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Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/308

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fondateur d’une nouvelle religion. Ne devrions-nous point aussi mettre au premier rang des originaux l’abbé François-Clément Dubois, qui fonda, à Rouen, le schisme des Clémentins, vers 1802, et qui créa une petite église qui eut ses dogmes, ses rites jusque vers 1850. Parmi les originaux des lettres, pourrait-on oublier J. Bruno Chevalier, de Limetz, né près de Vernon, qui avait de longues conversations avec le Père Éternel, et qui divisait les dieux en 300 classes ? N’ayant point trouvé d’imprimeurs à Rouen pour ses élucubrations, il s’avisa de graver lui-même, au couteau, sur une planche de bois de pommier, ses ouvrages dont plusieurs exemplaires en rouge et noir ont été tirés sous le titre de Complément au Père Éternel. La métromanie, dont Ferrand fut l’exemple le plus célèbre, compte aussi d’illustres exemples dans notre département : ce furent, entre autres versificateurs, Placide Augé, ancien libraire, dit le Barde de Goderville, qui, pendant près de soixante ans, chanta, dans des vers innombrables, tous les événements