Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/328

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du Sauveur et l’Adoration des Rois Mages.

Duchesne, en même temps qu’il était directeur de théâtre forain, était, avons-nous dit, marchand de canards. Tous les événements politiques ou militaires, tous les incidents de la rue, tous les faits judiciaires, étaient pour lui prétexte à chansons, à récits imaginaires, ornés et embellis de détails inventés pour faire frissonner ou faire rire. Duchesne confectionnait lui-même le texte de ces canards, mi prose, mi vers ; un camarade, le sieur Lacrique père, qui fut jadis peintre chez le père Legrain, décorateur, l’ornait d’illustrations naïves et typiques, que Duchesne gravait ensuite sur bois — grossièrement, — avec un couteau ; le tout était tiré dans les imprimeries populaires, chez Bloquel ou chez Baudry. Le nombre de ces feuilles — véritables petits journaux — est immense. Parmi les plus curieuses, citons l’Arrivée d’un habitant de la Bouille à Paris, le Médecin à la corde Thibert, avec un bois des plus curieux,