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Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/7

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reusement guidé : c’est elle qui, devant l’éternel spectacle des vieilles misères du pauvre monde, devant les œuvres perverses auxquelles il se complaît, a su lui donner cet attendrissement discret que relève une pointe d’humour, ce sourire narquois où se cache tout au fond une grande pitié. C’est elle aussi qui lui a appris le mépris hautain des gros ridicules et qui, pour flageller les vanités — par trop bêtes, — lui a prêté la cravache étincelante de sa sœur l’Ironie.

En faut-il plus pour faire un bon livre ? Non, n’est-ce pas, mes bons messieurs, mes belles dames. Si j’ai donc un conseil à vous donner, par ce temps de voyages circulaires, de trains de plaisir et de bains de mer, je vous dirai : « Faites comme l’auteur du Rouen-Bizarre : ne voyagez pas sans fantaisie !

Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute ; aussi, touché du beau zèle de mon patron, moi qui pendant ses longues « ballades » devais garder la boutique, sans même avoir la suprême ressource de l’abandonner à la vigilance d’un bon caniche, comme dans