Page:François-Félix Nogaret, L'Arétin François, 1787.djvu/134

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 Merveille de la terre, ô délicieux con !
Mon vit rompant ſon frein s’allonge à ce ſeul nom.
Tu vas être branlé.... déja le gueux décharge....
Il ne débande point, revenons à la charge ;
Jolis, friands tétons, & toi cul bien tourné,
Je vous tiens, je vous preſſe..... Ô ventre ſatiné !
Ce con, qu’il eſt vermeil ! il s’ouvre, je l’aſpire,
Je décalotte, j’entre, & je pouſſe, & j’expire......
Je revois la clarté, malheureux ! qu’ai-je fait !
Hélas ! je n’ai d’un con foutu que le portrait,
Loin du calice hélas ! s’échappe ma roſée,
Par ce combat trompeur ma force eſt épuiſée,
Fléchiſſant, raccourci, mon priape aux abois
Épanche triſtement ſes pleurs entre mes doigts.

 Eh bien ! mon tendre ami, mon cher & ſavant Maître.
Ton Diſciple, dis-moi, fut-il digne de l’être.

 Poëtes, taiſez-vous. Par ſes charmes divers,
Le con ſera toujours au deſſus de vos vers,
Le myrthe, le laurier n’eſt pas ce qu’il demande,
Non, qu’un foutre éternel ſoit votre unique offrande,
, ſi vous deſirez le peindre dans ſon beau,
De ſes poils réunis faites-vous un pinceau.