d’or ciselé, ornées de miniatures de la famille royale et ont servi à l’usage du Roi lui-même.
C’est surtout dans le choix des légers présents qu’excellait Louis XVIII. On ne saurait affirmer qu’en matière plus sérieuse il pratiqua toujours la même générosité à l’égard de ses fidèles. François Hüe, à la suite de ses longues années de service, aurait mérité, peut-être, quelque récompense de nature plus élevée ; mais quand nous risquions cette réflexion devant madame Hüe :
« Nécessités de la politique, nous disait-elle, nécessités de la politique ! Louis XVIII avait beaucoup à donner aux ralliés du régime monarchique. C’était notre gloire à nous, royalistes, de savoir que Sa Majesté pouvait compter sur nous, sans qu’il fût nécessaire de nous attacher par l’espoir de quelque récompense. »
Si Louis XVIII pouvait compter sur le dévouement d’André Hüe, celui-ci n’en était pas moins clairvoyant sur les faiblesses de son Prince. Madame Hüe, fréquemment, nous contait l’historiette suivante qui se rattache à la nature mystérieuse des relations de Louis XVIII et de la fameuse comtesse du Cayla :
Souvent, le Roi, quand il avait quelque loisir, disait à haute et intelligible voix aux personnes de sa suite :
« Je m’en vais faire ma partie avec madame du Cayla. »
L’usage était, alors, de préparer les cartes à jouer dans un petit salon. Hüe était chargé de veiller à ces
de cet événement. Il lui fit également présent d’un grand nombre de volumes artistement reliés.