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Page:François Peyrey - Les oiseaux artificiels.djvu/8

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PRÉFACE




Mon cher ami,

Les ouvrages sur l’aviation abondent. Quelques-uns n’étaient peut-être pas indispensables.

Il nous manquait celui-ci.

Lorsque j’en feuilletai les bonnes pages, je ne cherchai point à dissimuler cette opinion sincère.

Ce fut, de ma part, une imprudence. Ne me vaut-elle pas de présenter aujourd’hui au public, d’une plume inexperte, les Oiseaux artificiels ?

Non pas que ma tâche de préfacier, si nouvelle pour moi, m’apparaisse bien lourde ; je serais plutôt tenté de l’imaginer superflue. Mais pouvais-je renoncer au plaisir de dire, avec ma profonde sympathie pour l’auteur, la haute estime que je professe pour son œuvre.

Voici tantôt dix ans, mon cher ami, que nous fîmes connaissance. Je commençais mes recherches et mes expériences sur les ballons dirigeables. Vous veniez d’être touché par la grâce aéronautique et, négligeant le soin d’une carrière de chroniqueur et