Page:François d’Aure-Geneviève ou L'innocence reconnue tragédie, 1670.djvu/107

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Étant digne de moi, comme aussi digne d'elle.

GERTUDE

Un mari, Monseigneur ! Faut-il faire un retour

À ce joug, et me voir deux maris en un jour ?

SIFROY

2165 Celui dont maintenant vous êtes affranchie

Vous noircit par son deuil, je veux vous voir blanchie.

Les habits nuptiaux fourniront les couleurs

Qui doivent effacer l'objet de vos douleurs.

GENEVIÈVE

Mon cour.

SIFROY

Mon cher souci, je comprends vos pensées, 2170 C'est pour vous qu'aujourd'hui on fera deux fiancées.

OTHON

Monseigneur !

SIFROY

C'est assez, on sait ce que tu vaux,

Et ma chère moitié veut payer tes travaux.

OTHON

Madame.

GENEVIÈVE

On pense à vous.

SIFROY

à Othon

Germaine est toute émue

Quand on parle de toi, et rougit à ta vue.

BENONI

2175 Maman, la Biche a faim, et m'abandonnera

Si elle n'a de l'herbe.

GENEVIÈVE

On lui en donnera.

BENONI

Allons donc.

GENEVIÈVE

Où aller ?

BENONI

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