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Page:François d’Aure-Geneviève ou L'innocence reconnue tragédie, 1670.djvu/29

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Seigneur, j'ai tort d'avoir

Sans égard postposé ma crainte à mon devoir.

SIFROY

Ma Geneviève, hélas !

CLOTILDE

Mes désobéissances ;

Au moins une autre fois préviendront vos souffrances 265 Pensant ****??? votre esprit d'une erreur,

Au lieu de l'apaiser je l'ai mis en fureur.

GOLO

Ha, Monseigneur !

SIFROY

Tais-toi, je n'ai ni paix ni trêve,

Et dans mon désespoir ta parole m'achève :

J'enrage quand je pense au parricide fer 270 Qui partagea mon cour par un Arrêt d'Enfer.

GERTUDE

On peut croire, Seigneur, que la fausse diablesse

Dont le charme causa la blessure qui vous blesse,

Mentit même en mourant par un faux repentir,

Et combla son mensonge achevant de mentir, 275 Quoique dans son Bassin par une vraie image

Elle vous eût fait voir ce malheureux ménage.

SIFROY

Prenez-vous intérêt par ce discours rusé,

D'empêcher que mon cour ne soit désabusé :

Mais Dieu par ce démon déclara l'innocence 280 De ma chère moitié pour punir mon offense,

Ma belle épouse, hélas !

GERTUDE

Pensant vous contenter,

Seigneur, je n'ai pas cru vous devoir irriter.

Par la production d'un sentiment sincère,

Ai-je bien appelé sur moi votre colère.

SIFROY

285 Que