Page:François d’Aure-Geneviève ou L'innocence reconnue tragédie, 1670.djvu/77

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Comme étant convaincu de ce faux adultère,

Il fut chargé de fers et mourut de poison ;

Mais c'est au seul Golo d'en rendre la raison.

RODOLPHE

Enfin c'est votre fait, j'aime votre personne, 1390 Autrement j'aurais tu l'avis que je vous donne,

Je serai satisfait si vous êtes content.

Allons, Madame, allons, le Prince vous attend.

Il s'en va avec

GERTUDE

Scène IV

Othon, Clotilde, Henry

OTHON, à

CLOTILDE

Madame, vous avez pu voir ma retenue

Quand Gertrude parlait.

CLOTILDE

Je l'ai bien reconnue.

OTHON

1395 Par effet je sentais une démangeaison

De répondre à ses mots allégués sans raison.

Le Prince a cru Golo, juste, entier, sans malice :

Henry pour l'avoir cru serait-il son complice ?

Le sens de Monseigneur le doit justifier : 1400 Car puisqu'il s'y fiait, comment s'en défier ?

CLOTILDE, à

HENRY

Othon plaide pour vous.

HENRY

Me réputer l'intime

Des secrets de Golo, c'est m'imputer son crime.

J'ai bien reçu son ordre et je l'ai exécuté :

Mais il fut sans conseil par lui seul concerté.

CLOTILDE

1405 Çà donc, sachons au vrai la mortelle détresse

Des derniers traitements faits à notre Princesse.

HENRY