Page:Francœur - Flore parisienne, 1801.djvu/34

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moins de 6 étamines : la corolle y est constamment à 6 divisions plus ou moins profondes, et presque toujours colorées. La forme bisarre de la fleur, l’ovaire infère, une étamine à deux lobes indiquent bientôt une orquidée. Mais, au reste, voici des caractères bien marqués, qui feront reconnoître une plante monocotylédone, indépendamment de celui que fournit la germination qui est latérale.

Les plantes unilobées présentent, dans leur port et leur texture, une consistance lâche, molle, peu solide ; les fibres rapprochées par faisceaux ; une organisation moins riche : les feuilles ont presque toujours leurs nervures parallèles et longitudinales ; la fleur n’a jamais qu’une seule enveloppe, à laquelle on donne le nom de calice, quoique cette enveloppe soit assez vivement colorée en tout ou en partie ; rarement la fleur est unisexuelle, ou elle ne l’est que par un avortement dont on retrouve des traces. Les étamines sont très-rarement indéfinies.

À ces considérations nous joindrons que rien n’est plus aisé que de s’habituer à distinguer