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VII

LE BON SENS ET LA FRATERNITÉ


S’il paraît décidément peu raisonnable de promettre l’égalité aux hommes, et que les hommes comptent sur elle comme des benêts ; et si la liberté ne semble devoir jamais fleurir qu’au pays d’Utopie où, au demeurant, il n’est pas si sûr que les hommes soient si pressés de l’aller cueillir pour leur boutonnière, le bon sens est le premier disposé à vous encourager dans cette voie de la fraternité, qui, cependant, n’a peut-être été mise là que pour arrondir la formule et qui, sans que l’on y attachât autrement d’importance, ne repose peut-être sur d’autre principe que le grand principe : « Jamais deux sans trois !… »

La fraternité est tout autre chose que l’égalité ; c’est même en se conduisant les uns avec les autres comme des frères qu’on peut espérer que les hommes se consoleront de n’être